lundi 27 février 2012

Syrie : "amorce d'une solution" pour l'évacuation les journalistes blessés

Tout le week-end, d'intenses négociations ont eu lieu entre la Croix-Rouge internationale, les autorités et les opposants syriens en vue d'évacuer les blessés du quartier rebelle de Baba Amr, à Homs, toujours pilonné par l'armée syrienne. Sans résultat. Elles se poursuivent encore lundi et Nicolas Sarkozy a affirmé sur RTL que "l'amorce d'une solution" était en train de s'esquisser pour évacuer les journalistes occidentaux bloqués. "Tant qu'ils ne seront pas à l'abri, je ne peux pas vous garantir cela, c'est extrêmement tendu", a-t-il ajouté.
La journaliste française Edith Bouvier et le photographe indépendant britannique Paul Conroy, blessés mercredi dans un bombardement, sont toujours bloqués dans cette ville pilonnée par le régime du président Bachar al-Assad. Ils ont appelé dans des vidéos à leur évacuation au plus vite pour recevoir des soins. "J'espère qu'on s'approche d'une solution", "les choses sont en train, me semble-t-il, de se débloquer", a poursuivi le chef de l'Etat. "Je ne peux pas en dire beaucoup plus", a-t-il toutefois précisé, soulignant ne pas avoir une "grande confiance dans le régime syrien".
L'ONU prend de nouvelles sanctions
Selon Nicolas Sarkozy, "il faut que ces journalistes soient soignés, il faut qu'ils sortent" de Homs car il s'agit d'un "risque humanitaire de premier plan". Le président a réaffirmé par ailleurs que la mort dans ce même bombardement de l'Américaine Marie Colvin, grand reporter du Sunday Times, et du Français Rémi Ochlik, photographe à l'agence IP3 Press, relevait d'un "assassinat". "Quand l'armée syrienne tire à plusieurs reprises, à l'obus, sur un bâtiment dont ils savent pertinemment que c'est un centre de presse, ce n'est pas un dommage de guerre, c'est un assassinat, et ceux qui assassinent auront à rendre des comptes", a-t-il dit. La présidente du Conseil des droits de l'Homme, Laura Dupuy Lasserre, a indiqué de son côté espérer une "réponse positive" de Damas afin que la communauté internationale puisse "aider les personnes affectées" par les violences.
Parallèlement, les pays de l'Union européenne ont adopté un nouveau train de sanctions contre la Syrie. Elles comprennent un gel des biens de la Banque centrale syrienne en Europe et une interdiction du commerce de métaux précieux comme l'or réalisé par le  pays. Le train de sanctions de l'UE inclura aussi un embargo sur les vols fret opérés par la Syrie, qui ne pourront donc plus atterrir sur le territoire européen. L'option d'un embargo total sur les vols passagers en provenance de Syrie, un temps à l'étude, a été abandonnée pour le moment dans la mesure où il pourrait empêcher les ressortissants étrangers de quitter le pays, ont indiqué des diplomates. En outre, sept nouvelles personnes vont être ajoutées à une liste de près de 150 personnes et organisations ou entreprises, dont les principaux membres du régime syrien, faisant l'objet d'interdictions de visa en Europe et de gels d'avoirs. Leurs noms seront publiés mardi.

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