Les cadavres des deux Allemands avaient été découverts le 25 novembre 2010 enveloppés dans des tapis, et abandonnés respectivement dans un champ, et dans un fossé. Les deux corps, alors impossibles à identifier, gisaient à trois kilomètres l'un de l'autre à Corneilla-la-Rivière et à Millas, dans les Pyrénées-Orientales. Les deux Allemands avaient été abattus de projectiles de 7.65 tirés dans la tête, selon un mode faisant penser à une exécution.
Un an après, l'enquête est peut-être sur le point de trouver sa conclusion. Les corps ont enfin pu être identifiés. Et un suspect a été appréhendé. Les gendarmes français ont lancé un appel à témoins pour finaliser l'enquête, avant que ne soit tranchée la question de compétence entre les justices allemande et française. Les gendarmes cherchent, en particulier dans le sud de la France, les témoignages de personnes qui auraient vu les deux victimes et leur meurtrier présumé.
Meurtre au sein d'une même famille
Tous trois faisaient partie de la même famille. Et c'est, précisément, à partir du moment où les victimes ont été identifiées que l'enquête a pu progresser, après avoir longtemps piétiné. Il a fallu pour cela, de la part des enquêteurs français, l'ultime recours d'un appel à la coopération internationale, pour enfin établir un recoupement avec une double disparition près de Francfort. Les expertises ont confirmé que les corps de Corneilla-la-Rivière et Millas étaient ceux des disparus, Heinz-Dieter et Heiko Mundo, âgés de 67 et 40 ans.
Quant au suspect, ce n'est autre que Markus Mundo, fils et frère des deux premiers. Agé de 40 ans, il a été arrêté le 25 octobre dernier. Il aurait agi par appât du gain, dit le parquet allemand sans plus de précision. On ignore les circonstances exactes des meurtres. Mais ils auraient été commis sur place en France.
L'enquête, menée conjointement dans les deux pays, est quasiment bouclée. L'appel à témoins de lundi vise à préciser quelques détails, dit la gendarmerie. La tâche devrait être facilitée par une photo du suspect et celles des victimes beaucoup plus parlantes que les portraits-robots préalablement établis à partir des cadavres. Les justices allemande et française devront alors décider où l'affaire sera jugée. "Cela fait partie des questions qui se poseront - ou se posent - à un moment donné, mais qui ne sont pas encore résolues", a indiqué le procureur de Perpignan, Achille Kiriakides. Toute personne désireuse de communiquer un renseignement peut le faire au 04.68.66.44.33 ou par mail au hompo66@gmail.com.
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