Le comité central d'entreprise de PSA Peugeot Citroën doit aborder ce mardi l'impact en France du plan de 6000 suppressions de postes en Europe. Au cours de cette réunion, la direction de PSA va détailler l'impact sur l'emploi en France du plan annoncé fin octobre qui prévoit en 2012 la suppression au niveau européen de 1000 postes de production et de 5000 emplois dans diverses activités. Selon les syndicats, plus de 4000 postes sont concernés en France. La CGT avance même le chiffre de 5000 suppressions de postes.
Selon la CGT et la CFDT, il y aura parmi l'effectif permanent du groupe 1000 suppressions de postes en production, 500 en recherche et développement et 400 dans d'autres directions (marketing, etc.), tandis qu'entre 2.200 et 2.500 prestataires externes vont voir leur mission prendre fin.
Partout en France
Pour Ricardo Madeira, délégué central CFDT, "ce plan est déplorable quand on voit les rémunérations de nos dirigeants et les dividendes de 200 millions d'euros qui ont été versés". Il est "particulièrement inquiétant pour la recherche et développement", a-t-il ajouté. Selon les syndicats, la recherche et le développement payent un lourd tribut à ce plan d'économies avec au total environ 2.000 postes supprimés, soit parmi le personnel du groupe (500 postes), soit parmi des "bureaux extérieurs" (1.600 postes).
Les sites de recherche et développement du groupe sont situés en France essentiellement à Sochaux (Doubs), Velizy (Yvelines) et La Garenne (Hauts-de-Seine). Selon la CGT, le site de Sochaux perdrait à lui seul un millier de salariés, internes ou externes, dédiés à la recherche et au développement de produits. "C'est écœurant et révoltant. PSA a les moyens de garder ces emplois en France", a commenté Jean-Pierre Mercier, délégué CGT.
Fin octobre, PSA avait également annoncé vouloir mettre fin aux contrats de 800 intérimaires d'ici fin 2011, sans préciser sur quels sites. Jean-Pierre Mercier (CGT) a aussi annoncé que 70 licenciements secs auraient lieu à Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne), un site de pièces détachées dont PSA a décidé la fermeture. Des mesures d'aides au départ et de reclassement vers des sites d'autres départements ont été mises en place, mais certains salariés ont refusé cette mobilité forcée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire