mercredi 3 août 2011

Les Françaises tuées en Argentine ont lutté avant d’être exécutées

Un nouveau suspect arrêté dans la nuit de lundi à mardi intéresse particulièrement le juge d’instruction de Salta, Martin Perez: «Il a apparemment participé à une action concernant l’arme (du crime), probablement son achat ou sa vente». Le loueur de chevaux précédemment arrêté dimanche soir dans le cadre de la même enquête avait été libéré lundi faute de preuves.
Les corps de Cassandre Bouvier, 29 ans, et Houria Moumni, 24 ans, présentant des impacts de balles, ont été retrouvés vendredi sur le site de randonnée du mont San Lorenzo, à 12 kilomètres à l’ouest de Salta
Selon des premiers éléments de l’enquête cités hier par la presse argentine, Cassandre Bouvier, abattue d’une balle dans le front, a été victime d’un viol.
Houria Moumni a quant à elle agonisé pendant plusieurs heures après avoir reçu une balle dans le dos alors qu’elle tentait d’échapper à son agresseur. «Houria Moumni a été atteinte par un coup de feu qui n’a pas été mortel. Une hémorragie l’a maintenue dans un état d’agonie pendant plusieurs heures, jusqu’à son décès, probablement à l’aube le lendemain matin», selon une source judiciaire.«Avant d’être atteinte par un tir, Melle Moumni a été frappée et a résisté à un viol. Après un affrontement avec son assassin, elle a réussi à lui échapper et a commencé à courir» sur un chemin boisé et escarpé, mais elle a «chuté face contre terre, son agresseur est arrivé et l’a exécutée avec l’arme appuyée contre son dos», a encore rapporté la source judiciaire, citant les premières conclusions des experts légistes. Hier, la brigade d’investigation de la province de Salta continuait à ratisser la réserve naturelle de la Quebrada de San Lorenzo, qui abrite le site de randonnée du mont San Lorenzo où ont été retrouvés les corps.
Le double homicide des étudiantes françaises a déclenché une vive émotion en France, où une enquête préliminaire pourrait être ouverte -sous réserve de l’accord des familles- pour «faire le lien avec l’enquête» argentine, a indiqué une source judiciaire.
Côté argentin, les autorités affirment leur volonté de faire la lumière sur les circonstances du drame, qui pourrait fortement affecter la fréquentation touristique du nord du pays.
Le chef de la diplomatie argentine, Hector Timerman, a fait part dans une lettre à son homologue français Alain Juppé de la détermination de son pays à élucider le meurtre des deux Françaisess.
Les deux Françaises étaient arrivées à Salta en autocar le 11 juillet, venant de Buenos Aires, et elles devaient repartir le 19 juillet. Elles sont entrées sur le site de randonnée le 15 juillet, selon le registre du site, et leurs corps n’ont été découverts que le 29 juillet par des randonneurs. Leurs familles étaient attendues hier à Salta
http://www.leprogres.fr/france-monde/2011/08/03/les-francaises-tuees-en-argentine-ont-lutte-avant-d-etre-executees

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