Le jeûne venait à peine d'être rompu lorsque deux kamikazes, dont l'un à moto, se sont fait exploser à quelques secondes d'intervalle devant l'entrée du mess des officiers de l'école militaire de Cherchell, à 100 km à l'ouest d'Alger. L'attentat-suicide a fait 18 victimes, dont 16 militaires et deux civils. Selon El-Watan, une dizaine de personnes ont été également blessées dont huit grièvement. Toujours selon le quotidien francophone, les deux kamikazes voulaient faire un grand nombre de victimes en s'introduisant à l'intérieur du mess des officiers de l'école au moment ou tous les militaires étaient rassemblés pour la rupture du jeûne du Ramadan.
Recrudescence des attentats islamistes durant le ramadan
Cette attaque contre l'armée est une première depuis les sombres années 1990 du terrorisme islamique. Les attentats n'ont toutefois jamais complètement cessé dans le pays malgré la politique de réconciliation nationale du président Abdelaziz Bouteflika au début des années 2000, offrant le pardon à de nombreux combattants islamistes qui ont déposé les armes.
La période du ramadan est généralement considérée comme propice par les groupes islamistes pour le jihad. Ainsi, depuis le début du jeûne début août, les islamistes ont multiplié les attentats à l'est d'Alger, particulièrement en Kabylie, ciblant à chaque fois les représentants des forces de l'ordre. La plupart des attaques contre les forces de sécurité sont attribuées à Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique), dont des éléments sont actifs en Kabylie.
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