Vincent Peillon a suivi en effet
l'avis du CSE, instance consultative réunissant divers acteurs du monde
éducatif, qui le 8 juin avait massivement voté une modification du calendrier
scolaire 2012-2013 sur proposition de la FCPE, principale fédération de parents
d'élèves. Le but étant d'avoir, sur l'année, des rythmes plus réguliers pour les
élèves, et aussi proches que possible de l'alternance sept semaines de cours -
deux semaines de vacances. Au cours de cette fameuse séance du 8 juin, le
Conseil supérieur de l'Education avait estimé qu'il fallait "assurer aux
élèves une première avancée sur les rythmes
scolaires" et avait lui-même proposé comme premier geste du
ministre l'allongement des vacances de la Toussaint dès la rentrée 2012.
Créations de postes : priorité au primaire
Aux yeux de Vincent Peillon, la
réforme des rythmes scolaires "est la réforme
centrale" de la refondation de l'école, grande priorité du quinquennat.
"Tout le monde arrive à la même conclusion, explique le ministre :
une semaine de quatre jours, des vacances très longues, des journées
surchargées, ce n'est pas bon. Une réforme s'impose". Et "pour montrer
(sa) détermination" à prendre à bras-le-corps ce chantier, le ministre a
également "suspendu le calendrier 2013/2014".
Au cours de ce même entretien que publie l'Est
républicain, le ministre de l'Education nationale aborde par ailleurs une
autre question clé, qui avait fait l'objet de vifs débats lors de la campagne
présidentielle : celle des créations de postes d'enseignants. "14.000
suppressions ont été décidées par mon prédécesseur pour cette rentrée. Nous
n'allons pas les recréer en 15 jours", souligne Vincent
Peillon, en rappelant qu'au total, ce sont "près de 80.000
postes" qui auront été supprimés entre 2007 et 2012. Mais "nous ferons
porter prioritairement nos efforts sur le primaire, conformément aux engagements
du président de la République. Car depuis 20, voire 30 ans, c'est le primaire
qui a été le moins bien traité", ajoute le ministre. Ces créations de
postes dans le primaire se feront donc selon "quatre critères" à la
rentrée, pour "corriger les injustices des suppressions de postes" du
gouvernement précédent : "le taux d'encadrement (nombre d'enseignants par
élève), le taux de réussite, les catégories socioprofessionnelles, une attention
particulière aux zones rurales". Leur nombre, jusqu'alors chiffré à 1000
par le ministère, n'est pas évoqué expressément dans l'article. "Une
enveloppe de postes sera attribuée à chaque académie, à charge pour elle de la
gérer en concertation, au plus proche du terrain", se contente d'indiquer
le ministre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire