Des soupçons et des doutes
Si Jacques Peyrat a décroché la relaxe, les magistrats niçois
relèvent néanmoins dans leur décision des "soupçons" à son encontre. "Malgré les
soupçons pesant sur M. Peyrat, écrivent-ils, il subsiste un léger doute qui doit
lui profiter puisque le tribunal n'est pas en mesure d'apporter la preuve de son
implication directe dans les faits ici jugés". Candidat malheureux aux
législatives, Jacques Peyrat, 80 ans, était poursuivi pour détournement de fonds
publics, aux côtés de son ancien garde du corps et ami depuis 40 ans, Patrick
Villardry, et de l'épouse de ce dernier, Jacqueline. Les trois prévenus ont été
cités par le parquet à la suite d'une dénonciation émanant de la mairie
actuelle.
Il était reproché à M. Peyrat, d'une part, l'embauche de
Jacqueline Villardry à la mairie, alors qu'elle n'aurait exercé aucune activité
réelle, d'autre part d'avoir facilité le détachement injustifié, entre 2005 et
2008, d'un agent municipal au sein d'une association canine présidée par Patrick
Villardry. Mercredi, le tribunal a relaxé les Villardry, poursuivis pour "recel
de détournement de fonds" puisque, rappelle le président Patrick Véron, le
"dépositaire de l'autorité publique" qui "leur aurait indûment fourni leur
position" n'a pu être identifié.
Patrick Villardry s'est dit "très soulagé", mais aussi "surpris
de l'amnésie de certains élus qui ont quitté Jacques Peyrat", ex-membre du Front
national, un temps converti à l'UMP, pour rejoindre l'actuelle équipe
municipale. L'avocat de la mairie, Me Adrien Verrier, s'est contenté de "prendre
acte" de la décision.
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