L'interpellation a été annoncée par le site
internet du Journal du dimanche : l'ancien mandataire et avocat de Liliane
Bettencourt, Pascal Wilhelm, a été placé lundi en garde à vue dans
l'enquête sur les éventuels abus de faiblesse commis sur l'héritière de L'Oréal.
Il a été interpellé à son domicile parisien où une perquisition a été conduite.
Stéphane
Courbit, dirigeant d'une société de paris en ligne, Lov Group, qui
a bénéficié d'un investissement de 143 millions d'euros de Liliane Bettencourt en 2011, a aussi été arrêté et placé en
garde à vue. L'ex-infirmier de Liliane Bettencourt,
Alain Thurin, a lui aussi été convoqué et placé en garde à vue à la brigade
financière de la police judiciaire parisienne.
Trois juges de Bordeaux, à l'origine de cette
procédure, conduisent depuis fin 2010 cette enquête qui a débouché sur
des poursuites contre des membres de l'entourage de la milliardaire de 89 ans,
15e fortune mondiale, et une piste politique susceptible de conduire à Nicolas
Sarkozy. Me Pascal Wilhelm a brièvement géré en 2011 les intérêts
de Liliane Bettencourt, à la suite de Patrice de
Maistre, aujourd'hui écroué, et au bénéfice d'un mandat de
protection révoqué en octobre par le tribunal de Courbevoie qui a ordonné le
placement sous tutelle provisoire de la milliardaire. Il a procédé à diverses
opérations contestées, en particulier l'investissement dans Lov Group, dirigée
par Stéphane Courbit, un proche de Me Wilhelm.
Les millions manquants
Après la découverte de cet épisode, un remboursement des 143
millions d'euros avait été annoncé mais il n'est pas effectif à ce jour, a admis
Stéphane Courbit dans un entretien aux Echos
en avril où il précisait que "120 millions (avaient) d'ores et déjà
été utilisés pour accélérer le développement du groupe et renforcer sa structure
financière".
Me Wilhelm avait aussi obtenu début 2011 la gestion de
600 millions d'euros de contrats d'assurance-vie. En raison des soupçons pesant
sur lui, Françoise Meyers, fille de la milliardaire à l'origine de toute
l'affaire en 2007, avait relancé les procédures contre l'entourage de sa mère
malgré un premier accord fin 2010. Le conseil de l'ordre des avocats de Paris a
aussi conduit une enquête interne pour déterminer si Me Wilhelm s'était mis
dans une situation de conflit d'interêt. Il n'a toutefois pas déclenché de
poursuites judiciaires.
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