mardi 2 août 2011

Nord : prison ferme pour une nounou accusée de maltraitances

Devant ce cas de maltraitance, commis par une nounou, le tribunal s'est montré plus sévère que l'avocat général. Lundi, le juge d'instruction de Lille a condamné à 24 mois de prison dont cinq mois ferme une nourrice de 23 ans. Le parquet réclamait quatre mois ferme. Elle était poursuivie pour "violences sur mineur de 15 ans".

Les faits remontent à juin. Les parents d'un enfant de 18 mois, après avoir constaté un changement de comportement chez le garçonnet, qui "criait plus souvent, était irascible", décident d'installer deux caméras miniatures à leur domicile de Wambrechies, dans le Nord. Ils découvrent alors que la nourrice, une jeune femme qu'ils emploient depuis plus d'un an et demi, lui inflige notamment des gifles et des tapes quand il s'agite. L'enfant aurait également été attaché avec des foulards et jeté sans ménagement sur son lit. Pour justifier les hématomes que présentait l'enfant, la nourrice expliquait qu'il était tombé ou s'était cogné.

Interdiction de travailler avec des enfants pendant 7 ans

A la demande des parents, l'audience s'est tenue à huis clos. La vidéo montrant les violences subies par l'enfant a notamment été visionnée et l'accusée a lu une lettre dans laquelle elle a exprimé ses regrets. Les parents de l'enfant, qui n'ont pas souhaité s'exprimer, ont simplement fait savoir par leur avocate qu'ils étaient "soulagés que l'audience ait eu lieu".

La peine est assortie d'une mise à l'épreuve de trois ans, d'une obligation de soins psychologiques et d'une interdiction d'exercer une activité en rapport avec les enfants pendant une durée de sept ans. La nourrice, qui a déjà fait un mois et demi de détention provisoire, a été placée sous mandat de dépôt. "J'espérais que ma cliente puisse sortir dès ce soir. Elle est effondrée de devoir retourner en prison", a déclaré Me Emilie Dewaele, avocate de la nourrice."Les analyses psychologiques ont montré la personnalité névrotique et l'important surmenage d'ordre professionnel dont souffrait ma cliente. Elle cumulait deux emplois, travaillait 52 heures par semaine", a expliqué Me Dewaele.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

tout le monde sera d'accord pour trouver la violence de cette femme inadmissible...Mais que penser de l'installation de caméras pour espionner une employée ? ça craint, non ?

francis praira a dit…

c'est tout à fait la flexion que je me suis faite
merci de votre témoignage
cordialement
francis